Journée internationale des droits de la femme : Découvrez les portraits de 4 femmes de Novelis

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l’occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

C’est pourquoi nous souhaitons partager des interviews de femmes qui nous inspirent au quotidien, qui parlent de leurs expériences et donnent leurs recommandations aux jeunes filles qui sont les femmes de demain dans la technologie.

Lamiae Oumnih

Lamiae Oumnih | Delivery Manager chez Novelis

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Petite, comme beaucoup à cet âge, je voulais être maîtresse. Passée l’âge d’ange, mes ambitions de carrière ont évolué au fil du temps. Je dirai que mes objectifs ont changé avec l’expérience de la vie, les rencontres qui ont rythmé mon parcours, tout ce qui a contribué à forger ma personnalité. À une période je voulais être journaliste, puis avocate pour enfin me projeter dans la finance, mais c’est finalement vers l’IT que je me suis orientée. J’avais beaucoup hésité à cette période et mon choix s’était arrêté, je me souviens, suite à un échange avec le directeur de l’établissement dans lequel j’étudiais, auprès de qui j’étais allée chercher conseil. C’est important de s’ouvrir à d’autres avis pour se challenger.

De nature, je suis persévérante et audacieuse dans mes décisions, je n’aime pas le doute et je fais tout pour réduire les périodes d’incertitude au maximum, et ce depuis mon jeune âge. En sortant du bureau du directeur ma décision était prise : #IT. Ce qui est très excitant dans la vie, c’est qu’à tout âge, à tout moment, nous avons le droit et la liberté d’avoir des rêves, des ambitions. Aujourd’hui j’en ai un autre, très différent et très loin du secteur d’activité dans lequel j’exerce, mais qui me ressemble plus et qui de surcroît pourrait être mené en parallèle de mon métier actuel.

Vais-je avoir l’audace et le courage d’essayer ? Je ne ferme pas l’horizon et je crois qu’à tout âge on peut se challenger et se donner la chance de tenter, d’y croire. Cet espoir optimiste nourrit et alimente nos ambitions et nos projets en devenir, assoit notre croyance en un futur meilleur. Bien sur tout en restant lucide car en étant en ménage avec 5 enfants (les 4 petits et leur papa), il y a un enjeu fort, mais ce ne doit pas être considéré comme un frein : juste un paramètre à prendre en compte dans la construction de nos projets.

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

Avec le recul, je porte un regard différents sur les difficultés que j’ai pu rencontrer tout au long de ma carrière ou de ma vie en général. Je suis persuadée aujourd’hui que sans ces difficultés je ne serai pas devenue la personne que je suis, ça reste des moments sporadiques et épisodiques qui participent à notre devenir, à condition de les aborder avec optimisme.

Je préfère ne pas parler des moments difficiles ou embûches qui ont pu parsemer ma carrière parce que in fine on ne garde que le positif. Ce que je peux dire par contre c’est que quelles que soient les difficultés que l’on peut rencontrer dans la vie, ce n’est que passager, qu’il est très important de se relever vite et d’aborder l’avenir de façon positive, sereine en étant persuadée que l’optimisme contribue au bonheur (entre autres). Il y’a une citation de Nelson MANDELA que j’aime beaucoup et qui m’a beaucoup aidé dans de nombreuses situations « je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends » !

Cette citation peut être appliquée dans de nombreuses situations, y compris suite à ce qu’on peut qualifier comme un « Echec ». On a le droit de se tromper, on doit essayer en étant mesuré bien sur, mais si le projet échoue, on continue, on analyse la situation on essaye de comprendre ce qui a pu contribuer à cet échec puis on retente si on juge cela possible en apprenant de cet échec #AméliorationContinue

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ? 

La liste pourrait être longue si je m’y aventure ! Mais je vais rester pragmatique. Ma vision et ma définition de l’objectif de carrière ont changé et ont évolué au fil des années. Selon moi, ce qui devrait être l’objectif c’est de faire ce qu’on aime, car ce n’est qu’en ce faisant qu’on peut s’épanouir au travail, et c’est l’épanouissement au travail qui mène à l’excellence, celle qui nous ressemble, qui nous reflète, qui nous révèle…

Apprenez à vous connaître, osez suivre naturellement ce que vous dicte votre « vous intérieur » et soyez vous-même, tant qu’il n’y a pas d’enjeux, tant que c’est facilement réalisable. Vous aurez toujours la possibilité de reprendre le chemin classique par la suite, l’inverse sera plus difficilement réalisable. Donnez-vous la chance de choisir un chemin qui vous ressemble, qui est aligné avec vos valeurs, donnez-vous l’occasion d’être vous-même au travail et en dehors, c’est un luxe que ne réalise que celui qui ne l’a pas !

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Le monde de l’IT est naturellement très attractif, riche par la variété des métiers qui le façonne, dense par la diversité des technologies qui le définissent. C’est un secteur qui propose une variété de métiers tous aussi intéressants. Si ce secteur vous attire de près ou de loin, laissez libre cours à votre curiosité, et croyez-moi vous serez servis.

Mais avant tout osez, soyez vous-même et choisissez votre voix en vous écoutant, en essayant au maximum de capitaliser sur votre capital naturel (personnalité, aspiration…) pour vous orienter vers un métier qui vous ressemble, qui vous reflète.

Pauline Tang

Pauline Tang | Chef de projets chez Novelis 

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Quand j’étais petite, je voulais être ophtalmologiste et j’ai finalement choisi de m’orienter dans le digital pour être Chef de projets. 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

La filière S au lycée ! J’étais très mauvaise en mathématiques et physique Chimie. Je me demande encore parfois ce que je faisais dans cette filière, les années lycée ont été très dures pour moi car je me demandais ce que j’allais faire plus tard dans la vie. Heureusement, j’ai découvert le design et le développement de sites web lorsque j’étais en seconde et c’est comme ça que je me suis orientée vers ce domaine du digital. 

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ? 

Se faire confiance et oser accepter que tu peux faire d’une passion un travail, dans lequel je continue de prendre plaisir ! 

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Si j’avais un conseil à donner aux jeunes femmes qui hésitent à s’orienter vers le domaine de la Tech je leur dirai de se faire confiance et d’oser ! Vous ne serez pas limitées à un seul poste dans votre carrière car il y a beaucoup de possibilités différentes dans le domaine.  

Farrah Hajji

Farah Hajji | QA Testing & Smart Automation Engineer chez Novelis

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Depuis mon enfance, j’ai toujours été attirée par le monde de la technologie et de l’informatique. Cette fascination pour les ordinateurs et leur fonctionnement ne m’a jamais quittée, et j’ai su très tôt que je voulais travailler dans ce domaine. Aujourd’hui, en tant que responsable qualité logiciels, contribuer à la qualité des logiciels est passionnant, et je suis heureuse de travailler dans un domaine qui correspond parfaitement à mes intérêts et mes compétences. 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

J’ai rencontré plusieurs difficultés pour arriver où je suis aujourd’hui. Tout d’abord, le domaine de l’informatique est souvent associé aux hommes, et j’ai parfois ressenti que je ne correspondais pas au stéréotype de la personne travaillant dans l’informatique. De plus, j’ai eu du mal à trouver des mentors et des guides pour m’aider à naviguer dans ce domaine. Actuellement, grâce à la veille technologique, les connaissances sont accessibles à tous donc il est important de profiter de cette opportunité pour se tenir à jour et développer ses compétences. 

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ? 

Si je pouvais donner des conseils à l’enfant que j’étais, je lui dirais d’être fière de ses intérêts et de ses passions. Je lui dirais également de ne pas avoir peur de prendre des risques et d’essayer de nouvelles choses. Les domaines scientifiques et techniques peuvent sembler intimidants, mais avec de la pratique et de la persévérance, on peut apprendre beaucoup et réussir. Enfin, je lui dirais de ne pas abandonner ses rêves, même si cela peut sembler difficile à certains moments. 

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Mon conseil serait de ne pas hésiter à se lancer dans une carrière scientifique ou technologique. Les filles ont autant de potentiel que les garçons dans ces domaines, et il est important de ne pas se laisser décourager par les stéréotypes ou les préjugés de genre. Il est important de trouver des mentors et des communautés de soutien pour aider à naviguer dans ces domaines, et de ne pas avoir peur de demander de l’aide et des conseils en cours de route. Enfin, je dirais aux jeunes filles d’avoir confiance en elles et de persévérer, car avec du travail acharné et de la détermination, elles peuvent réussir dans n’importe quelle carrière qu’elles choisissent. 

Yan Luo

Yan Luo | Account Executive chez Novelis 

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Je rêvais d’être chanteuse parce que j’aimais chanter quand j’étais petite. Aujourd’hui, je travaille dans l’équipe de vente d’une entreprise innovante dans le domaine du conseil et des technologies. J’aime faire partie des « Noveliens » qui veulent avoir un impact sur le monde de la technologie.  

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

J’aimais chanter, mais c’était un hobby. J’ai écouté mon enregistrement et j’ai trouvé qu’il était horrible. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que le métier de chanteur ne pouvait pas être une carrière pour moi…  

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ? 

Je me dirai à moi-même d’être confiante, courageuse et persévérante. Il peut y avoir des distractions et des critiques autour de toi, mais il ne faut pas avoir peur de faire les choses différemment. Se concentrer sur le présent et travailler dur pour atteindre son rêve.  

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Je suis fière d’avoir rejoint la Tech, j’ai découvert un tout nouveau monde. Pour les jeunes filles qui hésitent, ma suggestion est la suivante : si cela vous intéresse, essayez. Toute action est souvent meilleure que l’absence d’action, la vie est faite d’expériences.

Découvrez le portrait de Marion Carré, lauréate Forbes 30 Under 30 France et Europe ainsi que 100 Femmes de Culture 2022

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l’occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

Dans la lignée des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous souhaitons aujourd’hui vous partager les interviews de femmes entrepreneuses, CEO, qui nous partagent leurs parcours et recommandations pour les jeunes filles qui sont les femmes de la tech de demain.

Intelligence Artificielle

Marion Carré mène plusieurs activités en parallèle : entrepreneure, enseignante, conférencière, auteure et artiste. Toutes ces approches lui permettent d’explorer les relations entre art et intelligence artificielle sous des angles différents. Elle est co-fondatrice et Présidente d’Ask Mona. Créée en 2017, cette entreprise innovante mobilise l’intelligence artificielle pour faciliter le quotidien des professionnels de la culture et améliorer l’expérience de leurs publics. Depuis 2019, elle enseigne un cours sur l’art et l’intelligence artificielle à Sciences Po Paris, au CELSA – Sorbonne Université et au Conservatoire national des Arts et métiers (CNAM). En 2020, elle a publié avec Valentin Schmite un livre intitulé «Propos sur l’art et l’intelligence artificielle. Artiste en devenir ?» aux Éditions l’Art-Dit. Elle donne régulièrement des conférences sur le sujet de l’art et de l’intelligence artificielle en France et à l’international. Marion a développé une pratique artistique dans laquelle les nouvelles technologies occupent une place importante. Elle est lauréate de plusieurs prix parmi lesquels Forbes 30 Under 30 France (2022) et Europe (2023) ainsi que 100 Femmes de Culture 2022.

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

J’ai très longtemps voulu devenir journaliste, bien avant mon stage de 3ème qui a confirmé cette envie. Aujourd’hui, j’ai de multiples casquettes : je suis entrepreneure, je donne des conférences, je réalise des projets artistiques et j’ai publié deux essais : un premier sur l’art et l’IA, un second sur « les NFT dans le monde de l’art » qui sortira en mars.  

Au fond, je pense que les raisons pour lesquelles j’ai eu envie d’être journaliste plus jeune sont les mêmes que les raisons pour lesquelles je suis heureuse de faire ce que je fais aujourd’hui avec Ask Mona et en dehors. Ce qui me plaît c’est de transmettre, de rendre accessible les connaissances, de démocratiser et de rendre accessible certains sujets complexes… 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

La première difficulté à laquelle je pense peut aussi être un atout : commencer jeune c’est une chance car on a encore peu d’engagements mais cela peut aussi devenir un poids parce qu’on est souvent moins pris au sérieux, encore plus lorsque l’on est une jeune femme. Pour l’anecdote, lors d’un rendez-vous pour trouver une nouvelle banque avec mon associé, le banquier m’a prise pour sa stagiaire et ne m’a pas adressé la parole du rendez-vous. Je pense qu’il y a un vrai sujet de prise au sérieux en étant une jeune femme.  

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ? 

Je pense qu’il est important de rester ouvert et curieux mais surtout suivre son instinct, faire ce qui nous passionne, avoir le goût de l’effort et ne pas se décourager. 

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Étant moi-même à cheval entre le secteur de l’IA et de la culture, il est vrai qu’au départ j’avais pas mal de difficultés à me positionner. D’une part, parce qu’il y a peu de femmes et d’autre part parce-que j’ai une formation en sciences humaines. Je n’ai pas le profil classique de l’entrepreneur tech.  

Donc mon propos serait plus général vis-à-vis du fait d’aller travailler dans la tech ou dans l’IA : on a besoin de plus de femmes mais aussi de parcours plus variés avec d’autres types d’expertises pour pouvoir réfléchir aux enjeux sociétaux dès la conception. 

Découvrez le portrait de Nihal Djebli, directrice dune association de référence dans le domaine de l’IT et du digital au Maroc

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l’occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

Dans la lignée des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous souhaitons aujourd’hui vous partager les interviews de femmes entrepreneuses, CEO, qui nous partagent leurs parcours et recommandations pour les jeunes filles qui sont les femmes de la tech de demain.

Nihal Djebli

Entrepreneuse, mère de famille et femme engagée, Nihal Djebli est Directrice Générale de l’AUSIM, une association de référence dans le domaine de l’IT et du digital au Maroc. Formée au marketing stratégique, Mme Djebli a obtenu une licence à l’École Supérieure de Commerce (2001-2005) et un master à l’École de Gestion de Toulouse (2005-2006). Elle a complété sa formation par un Executive Certificate de Centrale Supelec en transformation digitale. Passionnée par la communication et l’organisation d’événements dès son plus jeune âge, son expérience professionnelle lui a permis d’acquérir une expertise dans l’organisation d’événements avant de lancer Chicadresse.ma, une plateforme innovante pour disrupter l’industrie de l’événementiel familial et du wedding, qui fournit des conseils et des informations aux jeunes couples qui préparent leur mariage et assure le matchmaking avec les prestataires de service. En 2019, Nihal Djebli a rejoint l’AUSIM – l’Association des Utilisateurs de Systèmes d’Information au Maroc, en tant que Directrice Générale. L’Association accompagne plus de 100 organisations membres (Grands groupes, PME, administrations et offices) représentants les 3 secteurs primaire, secondaire et tertiaire, dans leur mise en œuvre de projets de transformation digitale. L’AUSIM célèbre cette année ses 30 ans d’existence au service du secteur de l’IT et du Digital au Maroc et organise tous les 2 ans l’un des plus grands rassemblements en Afrique dédié au secteur de l’IT et du Digital les Assises de l’AUSIM avec plus de 1200 participants en octobre 2022. 

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Je n’ai certainement pas rêvé de diriger une association professionnelle qui opère dans l’IT et le Digital, ni à devenir entrepreneuse.  Ce que je veux dire par là, c’est que quels que soient nos rêves d’enfant, le chemin que nous choisissons comme point de départ peut changer à travers les différentes étapes de la vie. Enfant, j’ai reçu une éducation, des enseignements, des notions et des valeurs qui m’ont accompagnée et ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. J’ai été influencée et inspirée par des femmes et des hommes que j’ai fréquentés et rencontrés dans une vie réelle ou virtuelle, et qui ont aidé à forger ma personnalité.  

Enfant, les femmes mais aussi les hommes qui m’ont marquée étaient celles et ceux qui se distinguaient à la fois par leur courage et leadership, mais aussi par leur bonté et grand cœur. Celles et ceux qui brillaient en étant également au service des autres. Je ne rêvais pas d’un métier (médecin, architecte…) mais plutôt à m’identifier à ces femmes libres, fortes, battantes, inspirantes, courageuses, qui créent de la valeur, généreuses avec un grand cœur et beaucoup d’amour à donner pour aider les autres.  

Est-ce que j’ai réussi à devenir cette femme ? Je fais toujours confiance au chemin et continue à m’inspirer pour donner la meilleure version de moi-même. 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

Avec du recul et un peu de sagesse, je dirais que les difficultés que nous rencontrons restent les plus belles leçons de la vie. Les obstacles que nous croisons nous permettent de tester notre capacité à se réinventer, à se renouveler et à agir en changeant quelques paramètres dans la vie. Personnellement, j’ai toujours appliqué le « Reset, recommencez ». J’ai rencontré des difficultés dans mon parcours professionnel, notamment lorsque j’avais décidé d’entreprendre en 2012 dans un domaine que je ne maîtrisais pas : le digital. J’ai beaucoup appris en expérimentant et en agissant « learning by doing », j’ai aussi fait quelques erreurs qui m’ont coûté du temps, de l’argent, de l’énergie, quelques sacrifices…Est-ce que je regrette ? Pas du tout ! Si je n’étais pas passée par là, si je n’avais pas commis ces erreurs, si je n’avais pas connu des difficultés de parcours, peut-être que je n’aurais jamais pu découvrir mes capacités à naviguer dans des eaux turbulentes ou à composer avec l’incertain, je n’aurais pas développé mon agilité et résilience, ma force pour rebondir et trouver des solutions et ma foi et confiance en moi, en mes compétences et en mes valeurs. 

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ?

Ne jamais se limiter ! Notre potentiel est illimité. Il faut oser aller à la découverte de soi. Quelques fois, cela se fait naturellement mais souvent ce sont les expériences de vie qui nous imposent d’aller creuser pour se découvrir. Il ne faudrait pas avoir peur, bien au contraire.  

Un choix de carrière et vous prenez conscience avec le temps que ce n’est pas là où votre cœur vibre ! Il n’est jamais trop tard pour changer et aller à la découverte de ce que vous aimez. Un projet qui vous tient à cœur ? Prenez une feuille et écrivez les 1ères lignes…C’est toujours le 1er pas qui est difficile. 

Une vie réussie ? Définissez ce que réussite signifie pour vous. Quels sont les ingrédients nécessaires pour que vous puissiez qualifier votre vie de réussie ?  A chacun son référentiel.  

Et puis rappelons-nous que la vie est parsemée d’épines et pas uniquement de fleurs et qu’il faut accepter des fois de se faire piquer pour cueillir la fleur.  

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ?  

Prenez le temps de vous informer sur les opportunités offertes par les filières TIC. Il y a des perspectives d’emploi intéressantes dans les domaines de l’IT et du Digital à explorer et ces filières ne sont pas exclusivement masculines. Les TIC sont un secteur en constante évolution et en forte croissance. Prenons l’exemple de la cybersécurité qui est devenue un enjeu majeur pour les entreprises et les organisations ou encore de l’IA & Big data qui sont en plein essor et offrent de nombreuses opportunités d’emploi. 

Mon conseil : renseignez-vous avant de vous lancer dans des études et choisissez votre filière en fonction aussi de vos centres d’intérêts et compétences. Ne choisissez pas forcément la facilité, mais plutôt là où vous savez que vous allez exceller et donner le meilleur de vous-même. 

Et pour celles qui souhaitent lancer une start-up, entourez-vous et choisissez des programmes de mentorat et d’accompagnement pour réussir vos 1ers pas et au-delà. Il y a plusieurs programmes et structures qui accompagnent des jeunes filles qui ont une idée de projets et souhaitent la développer. Un autre conseil, ne restez jamais seules ! Ouvrez votre carnet d’adresses, accédez à des réseaux et prenez les bonnes informations avant de vous lancer dans un choix de carrière, des études ou dans une aventure entrepreneuriale. 

Je finis par cette citation de Alvin Toffler qui dit « Les illettrés du XXIe siècle ne seront pas ceux qui ne savent pas lire ou écrire, mais ceux qui ne savent pas apprendre, désapprendre et réapprendre ». Un dernier conseil : il n’est jamais trop tard pour tout recommencer. Si vous aimez la technologie et le digital, lancez-vous ! Qui a dit que c’est trop tard ? Ne vous limitez jamais ! 

Découvrez le portrait de Soraya Jaber, reconnue comme l’une des jeunes entrepreneures les plus influentes de France

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l’occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

Dans la lignée des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous souhaitons aujourd’hui vous partager les interviews de femmes entrepreneuses, CEO, qui nous partagent leurs parcours et recommandations pour les jeunes filles qui sont les femmes de la tech de demain.

Soraya Jaber

Soraya Jaber est une entrepreneure française et autodidacte, PDG d’Opuscope. Pionnière dans les technologies de réalité augmentée et virtuelle, elle a levé plus de 8 millions d’euros de financements publics et privés pour sa société et établi des partenariats avec des entreprises technologiques de renom telles que Microsoft, Meta, Google et Magic Leap. Elle a été reconnue comme l’une des jeunes entrepreneures les plus influentes de France et est dévouée à promouvoir la diversité et l’inclusion dans l’industrie technologique. Soraya est également une oratrice renommée et active dans la communauté technologique, ainsi que mentor pour les femmes dans l’entrepreneuriat et la technologie.

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Lorsque j’étais petite il n’y avait pas un métier en particulier que je souhaitais faire, au contraire j’ai envisagé plusieurs vocations différentes. J’avais beaucoup de mal à me focaliser et m’intéresser à un seul métier. J’envisageais d’être avocate, médecin, actrice… en fonction de mes passions du moment, des personnes que je rencontrais, des personnes qui m’inspiraient, et de ce fait ça pouvait varier d’une semaine à l’autre ! 

Lorsque je me suis lancée dans les études, j’ai fait un BAC scientifique option histoire de l’art, je devais faire médecine, et finalement en terminal je me suis orientée vers ce qui me passionnait le plus : l’histoire et l’art. Ce qui montre que je fonctionne vraiment au feeling et à la passion.  

Finalement l’histoire de l’art c’est assez différent de ce que je fais aujourd’hui car en 2023 cela fait 7 ans que je suis CEO et cofondatrice de Opuscope, entreprise leader et pionnière des technologies immersives (réalité augmentée, réalité virtuelle). On le constate, il y a eu beaucoup d’évolution dans ce que je souhaitais faire, beaucoup d’apprentissages également. 

J’ai aussi démarré une année de césure en 2016 pour développer mon projet étudiant qui était « comment réinventer les moyens d’accès à l’Art et l’Histoire par les nouvelles technologies » et qui finalement a pris des proportions assez dingues vu où j’en suis aujourd’hui ! 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

Au fur et à mesure de l’aventure entrepreneuriale c’est plein d’opportunités que l’on a su saisir avec mon associée. Alors oui des difficultés aussi car elle n’est pas évidente, il faut être résilient. Nous sommes dans un secteur extrêmement innovant et lorsque nous avons démarré en 2016 on pensait que d’ici 2020 tout le monde serait équipé d’une paire de lunettes connectées. Que l’on allait avoir besoin d’une plateforme de logiciel pour facilement concevoir du contenu sur ces nouvelles plateformes sans avoir besoin d’être une personne technique (une ou un développeur), on s’adressait vraiment aux créatifs. Les développeurs représentent à peine 0.3% de la population et malheureusement encore aujourd’hui même s’il y a de plus en plus de femmes, il reste une immense majorité d’hommes en ces filières.  

Notre objectif était donc d’avoir de plus en plus d’inclusion dans ces nouvelles technologies, en facilitant l’accès à ces technos qui peuvent sembler très complexes. 

Chaque mission, chaque tâche que j’ai dû effectuer au sein de l’entreprise représentait souvent des nouveautés pour moi car cette entreprise que j’ai co-créé est la première entreprise dans laquelle j’ai commencé à travailler. On est parti d’une feuille blanche ce qui m’a permis de ne pas incorporer de biais que j’aurai pu avoir dans d’autres entreprises. 

Je dirai que la plus grande difficulté a été au début de l’aventure : le manque de confiance en soi, manque d’expertise, manque de connaissance. Mais aussi au niveau des investisseurs qui avaient du mal à faire confiance à une jeune femme entrepreneur qui n’avait jamais fait d’école de commerce. 

Ma chance a été d’avoir été très bien entourée depuis le début et c’est pour moi la chose la plus essentielle lorsque l’on se lance dans ce type d’aventure. 

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ?

Ce que j’aurai eu envie de me dire lorsque j’étais enfant c’est que l’expression « la curiosité est un vilain défaut », finalement c’est tout l’inverse ! Au contraire, selon moi il faut être curieux, être ouvert sur le monde, ouvert sur les autres, ne pas avoir peur de se lancer et de tester des choses. Le meilleur moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat c’est quand on est jeune, quand il n’y a pas d’enjeux. Alors évidement j’ai fait des erreurs en 7 ans mais le fait est que l’entreprise perdure et que notre équipe est épanouie.  

Mon conseil principal est de ne pas avoir peur de se lancer, d’apprendre auprès de personnes qui ont tenté le coup, qui travaillent dans le cœur de métier que vous souhaitez aussi approcher. Lorsqu’on est enfant ce qui est important c’est d’aller à la rencontre des autres, de continuer à rêver, à apprendre et surtout se dire que l’apprentissage ne se limite pas aux bancs de l’école : il faut continuellement se former car le monde est en constante évolution.  

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ? 

Personnellement, le fait d’avoir fait un BAC scientifique m’a ouvert toutes les voies. La preuve en est que je me suis ensuite dirigée vers l’histoire de l’art, tout dépend de nos passions et de ce que l’on souhaite faire, mais l’orientation scientifique donne le choix, l’opportunité de pouvoir choisir.  

Gardons en tête également que ce sont les scientifiques, les chercheurs, les entrepreneurs qui construisent le monde de demain. Les nouvelles technologies aujourd’hui apportent beaucoup de réponses aux enjeux et défis de demain. Et c’est absolument essentiel que les femmes, qui représentent un peu plus de la moitié de la population, soit aussi bien représentées que les hommes dans les positions stratégiques des entreprises pour que l’on ait un impact dans les prises de décision.  

Découvrez le portrait d’Angélique Gérard, l’une des 40 Françaises les plus inspirantes

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l’occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

Dans la lignée des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous souhaitons aujourd’hui vous partager les interviews de femmes entrepreneuses, CEO, qui nous partagent leurs parcours et recommandations pour les jeunes filles qui sont les femmes de la tech de demain.

Angélique Gérard

Angélique Gérard, diplômée de l’INSEAD, est Présidente Stem Academy et Conseillère Spéciale du Groupe ILIAD dont elle a été pendant 22 ans directrice de la relation abonné Free, et présidente de 8 filiales, membre du comité exécutif d’Iliad (holding), dont elle est dirigeante-fondatrice. Conférencière et business angel très impliquée dans le suivi des entrepreneurs qu’elle accompagne (Top 5 des femmes business angels françaises 2017, Les Échos et Forbes en 2018), elle rejoint le conseil de surveillance d’Europcar en 2015 puis celui de Babilou en 2017, premier groupe de crèches d’entreprises et de collectivités en France. De nombreuses fois récompensée pour ses initiatives (« palme de l’Expérience Client 2015 », Podium de la « Palme du Directeur Client 2015 », « prix Espoir du Leadership 2015 », « Femme du Numérique 2016 »), elle est remarquée par l’Institut Choiseul qui lui décerne la première place du palmarès « 100 leaders de l’économie française de moins de 40 ans » en 2015, succédant ainsi à Emmanuel MACRON à la tête du classement. En octobre 2017, elle est décorée de l’insigne de chevalier de l’ordre national du mérite. Angélique GÉRARD est l’auteure de « Pour la fin du sexisme- Le Féminisme à l’ère post #Metoo » et « L’expérience client, une histoire d’émotions » aux éditions Eyrolles. En 2020, Angélique GERARD est classée parmi les 40 Françaises les plus inspirantes.

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Ce n’est pas répandu, mais la petite fille introvertie et sage que j’étais voulait être militaire, faire l’armée de terre. Je souhaitais m’engager tôt, dès mes 16 ans, mais mes parents s’y sont opposés. Je m’accrochais malgré tout à mes rêves, mais ma vie a basculé à mes 18 ans, du fait des responsabilités que j’ai dû prendre brusquement, lorsque, suite à un drame familial, je suis devenue soutien de famille.  

J’ai endossé des responsabilités importantes très tôt et c’est sans doute ce départ musclé et imprévu dans le monde professionnel qui m’a en quelque sorte programmée pour toujours aller de l’avant sans me retourner. Je l’explique dans mon livre Pour la fin du sexisme, c’est le travail qui m’a construite, devenant naturellement une valeur centrale et fondamentale pour moi – un véritable repère.  

Il n’était pas écrit que je suive une carrière de dirigeante. J’ai atterri par hasard dans le secteur des Télécommunications. Le domaine de la Relation Client, en revanche, n’est pas le fruit du hasard, j’en suis convaincue. Ma sensibilité et l’importance d’humaniser avec sincérité chaque relation m’ont ouvert les portes d’une carrière qui était une évidence.  

Même si je conserve, encore aujourd’hui, dans un coin de ma tête – et de mon cœur – ce désir de me lancer dans un cursus au sein de l’Institut des hautes études de défense nationale, ou d’intégrer l’Ecole de guerre, ce rêve est toutefois derrière moi. 

Femme militaire ou dirigeante. Le fil conducteur entre mes rêves de petite fille et mon expérience en tant que leader est peut-être matérialisé par ce défi à relever vis-à-vis d’une culture qui enferme les femmes dans un schéma sans liberté ni perspective. Une ambition-challenge que j’ai relevée de manière inconsciente. Etre là où la culture patriarcale ne m’attend pas. Prendre la responsabilité d’ouvrir la voie à de nouvelles aspirations et offrir la liberté de s’affranchir des barrières liées aux origines sociales ou au genre.  

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

Je n’ai pas pu atteindre ce rêve de petite fille, et j’ai plongé dans le travail. En tant que femme, malgré cette boulimie de travail, je ne m’attendais pas à devoir autant surperformer et toujours avoir à prouver que je pouvais endosser une nouvelle responsabilité.  

Le rapport à la féminité et au corps tient une place importante dans l’entreprise, d’autant plus lorsque le milieu est culturellement masculin. J’ai donc dû m’imposer dans un univers techno masculin où j’étais considérée comme une collaboratrice corvéable à merci. J’ai, comme la plupart des femmes, été victime d’agissements sexistes, des plus sournois aux plus décomplexés. Des situations inexcusables et traumatisantes, mais dont je me suis servie comme d’un tremplin pour m’élever – un peu comme lorsqu’on accueille une émotion désagréable pour la transformer en énergie positive –, en tirer une force pour nourrir mes ambitions et mon épanouissement.  

Poussée à maintes reprises dans mes retranchements, j’ai accéléré mes apprentissages, aussi bien en termes de compétences que de compréhension de notre culture. Ce contexte m’a finalement incitée à m’affirmer et à me distinguer plus rapidement.  

Un autre obstacle, bien connu maintenant, s’est également mis en travers de ma route : le syndrome de l’imposteur. En tant qu’autodidacte, on m’a fait confiance dès le début de ma carrière. Mais au fur à mesure des années, des victoires et des expériences, j’ai ressenti ce besoin inexplicable de matérialiser une légitimité qu’on m’avait accordée de fait.  

Un sentiment d’imposture qui grandissait avec les responsabilités qu’on me donnait. En tant que femme, marquée par une éducation criblée d’injonctions à prouver notre valeur, j’ai peut-être souhaité inconsciemment anticiper des attaques futures. L’INSEAD, l’Institut multimédia, HEC, … j’ai décidé d’investir dans ma formation pour soigner un malaise tout droit sorti de ce que véhicule notre culture.  

Les études le prouvent : les femmes empruntent moins que les hommes, mais lorsqu’elles le font, elles investissent deux fois plus dans la formation. Je pense que se former reste une excellente manière de progresser et d’élargir notre champ des possibles, et chaque formation terminée ouvre la porte d’un nouveau domaine riche d’apprentissages…  

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à vos enfants pour accomplir ce rêve ? 

Le monde du travail est en mutation totale, l’avenir est à peine palpable. Ethicien en IA, psydesigner, egoteller, téléchirurgien… 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. J’apprends à mes enfants à se connaître au mieux, et prendre le temps de s’écouter avant tout. J’évite au maximum ces injonctions qui ont tant gangréné les générations passées.  

La curiosité et l’esprit critique seront leurs meilleures armes pour se frayer un chemin vers ce qui me paraît essentiel : l’épanouissement et l’équilibre, en lien avec l’humain et dans le respect de l’environnement.  

Lorsqu’on se connaît parfaitement, il est plus aisé d’aller vers l’Autre et explorer sereinement les chemins personnel et professionnel qui nous attirent naturellement. Je prône l’ouverture d’esprit pour toujours évoluer dans le respect de soi et des autres. Et ainsi trouver l’équilibre qui nous ressemble et la route la plus alignée avec nos valeurs. 

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans une carrière scientifique ? 

Encore une fois, sans injonction aucune. Si l’univers des sciences les attire, je les invite simplement à s’informer. Intégrer des cercles de femmes pour échanger, s’enrichir de nouvelles rencontres, trouver des mentors, … Prendre le temps de la sororité, mais aussi de l’introspection, du ressenti. (Re)connaître ses forces, ses faiblesses, explorer ses valeurs, développer ses ambitions, découvrir ses modèles. Et avoir une bonne compréhension du contexte et de la situation des femmes qui évoluent dans des secteurs culturellement dominés par les hommes, afin de ne jamais subir mais plutôt faire figure d’exemple, se préparer à transmettre. Savoir qu’on représente un véritable atout. En intégrant un univers masculin, nous apportons une clé indispensable à toute organisation : la diversité nécessaire à la performance. D’après l’OCDE, les projets portés par des équipes mixtes ont un impact plus large et entraînent des gains économiques plus importants. Être préparée à être une actrice du changement et consciente du fait que le milieu des sciences et de la technologie est en train d’évoluer, de vivre une transition vers plus d’équilibre et de transparence.  

Les métiers scientifiques et technologiques sont en effet des métiers porteurs et rémunérateurs, et nous avons cruellement besoin de plus de femmes dans ce secteur car on ne peut continuer à développer des outils qui excluent la moitié de la planète.  

Il y a donc une impérieuse nécessité de faire évoluer notre culture pour ne plus exclure les femmes de ces carrières. Et les bénéfices sont multiples. Si la faible représentation des femmes dans ces métiers pénalise leurs chances de poursuivre une carrière professionnelle, elle affaiblit également la vitalité de l’économie française. En effet, ce déséquilibre représente un manque à gagner considérable en matière de croissance, d’innovation, de diversité de contenu, de créativité et d’attractivité du pays.