Découvrez le portrait de Soraya Jaber, reconnue comme l’une des jeunes entrepreneures les plus influentes de France

07/03/2023

7 Mar , 2023 read

Chez Novelis, la Journée internationale des droits de la femme est l'occasion de présenter notre exemplarité sur le sujet de la réussite de la femme dans l’entreprise. Nous sommes actuellement à un niveau de parité proche de 50%, ce qui n’est pas toujours commun dans le monde de la Tech où les femmes ont souvent du mal à se faire une place.

Dans la lignée des femmes qui nous inspirent au quotidien, nous souhaitons aujourd’hui vous partager les interviews de femmes entrepreneuses, CEO, qui nous partagent leurs parcours et recommandations pour les jeunes filles qui sont les femmes de la tech de demain.

Soraya Jaber

Soraya Jaber est une entrepreneure française et autodidacte, PDG d'Opuscope. Pionnière dans les technologies de réalité augmentée et virtuelle, elle a levé plus de 8 millions d'euros de financements publics et privés pour sa société et établi des partenariats avec des entreprises technologiques de renom telles que Microsoft, Meta, Google et Magic Leap. Elle a été reconnue comme l'une des jeunes entrepreneures les plus influentes de France et est dévouée à promouvoir la diversité et l'inclusion dans l'industrie technologique. Soraya est également une oratrice renommée et active dans la communauté technologique, ainsi que mentor pour les femmes dans l'entrepreneuriat et la technologie.

Question 1 : Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant et que faites-vous aujourd’hui ? 

Lorsque j’étais petite il n’y avait pas un métier en particulier que je souhaitais faire, au contraire j’ai envisagé plusieurs vocations différentes. J’avais beaucoup de mal à me focaliser et m’intéresser à un seul métier. J’envisageais d’être avocate, médecin, actrice… en fonction de mes passions du moment, des personnes que je rencontrais, des personnes qui m’inspiraient, et de ce fait ça pouvait varier d’une semaine à l’autre ! 

Lorsque je me suis lancée dans les études, j’ai fait un BAC scientifique option histoire de l’art, je devais faire médecine, et finalement en terminal je me suis orientée vers ce qui me passionnait le plus : l’histoire et l’art. Ce qui montre que je fonctionne vraiment au feeling et à la passion.  

Finalement l’histoire de l’art c’est assez différent de ce que je fais aujourd’hui car en 2023 cela fait 7 ans que je suis CEO et cofondatrice de Opuscope, entreprise leader et pionnière des technologies immersives (réalité augmentée, réalité virtuelle). On le constate, il y a eu beaucoup d’évolution dans ce que je souhaitais faire, beaucoup d’apprentissages également. 

J’ai aussi démarré une année de césure en 2016 pour développer mon projet étudiant qui était « comment réinventer les moyens d’accès à l’Art et l’Histoire par les nouvelles technologies » et qui finalement a pris des proportions assez dingues vu où j’en suis aujourd’hui ! 

Question 2 : Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour en arriver là ? 

Au fur et à mesure de l’aventure entrepreneuriale c’est plein d’opportunités que l’on a su saisir avec mon associée. Alors oui des difficultés aussi car elle n’est pas évidente, il faut être résilient. Nous sommes dans un secteur extrêmement innovant et lorsque nous avons démarré en 2016 on pensait que d’ici 2020 tout le monde serait équipé d’une paire de lunettes connectées. Que l’on allait avoir besoin d’une plateforme de logiciel pour facilement concevoir du contenu sur ces nouvelles plateformes sans avoir besoin d’être une personne technique (une ou un développeur), on s’adressait vraiment aux créatifs. Les développeurs représentent à peine 0.3% de la population et malheureusement encore aujourd’hui même s'il y a de plus en plus de femmes, il reste une immense majorité d’hommes en ces filières.  

Notre objectif était donc d’avoir de plus en plus d’inclusion dans ces nouvelles technologies, en facilitant l’accès à ces technos qui peuvent sembler très complexes. 

Chaque mission, chaque tâche que j’ai dû effectuer au sein de l’entreprise représentait souvent des nouveautés pour moi car cette entreprise que j’ai co-créé est la première entreprise dans laquelle j’ai commencé à travailler. On est parti d’une feuille blanche ce qui m’a permis de ne pas incorporer de biais que j’aurai pu avoir dans d’autres entreprises. 

Je dirai que la plus grande difficulté a été au début de l’aventure : le manque de confiance en soi, manque d’expertise, manque de connaissance. Mais aussi au niveau des investisseurs qui avaient du mal à faire confiance à une jeune femme entrepreneur qui n’avait jamais fait d’école de commerce. 

Ma chance a été d’avoir été très bien entourée depuis le début et c’est pour moi la chose la plus essentielle lorsque l’on se lance dans ce type d’aventure. 

Question 3 : Quels conseils donneriez-vous à l'enfant que vous étiez pour accomplir vos rêves ?

Ce que j’aurai eu envie de me dire lorsque j’étais enfant c’est que l’expression « la curiosité est un vilain défaut », finalement c’est tout l’inverse ! Au contraire, selon moi il faut être curieux, être ouvert sur le monde, ouvert sur les autres, ne pas avoir peur de se lancer et de tester des choses. Le meilleur moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat c’est quand on est jeune, quand il n’y a pas d’enjeux. Alors évidement j’ai fait des erreurs en 7 ans mais le fait est que l’entreprise perdure et que notre équipe est épanouie.  

Mon conseil principal est de ne pas avoir peur de se lancer, d’apprendre auprès de personnes qui ont tenté le coup, qui travaillent dans le cœur de métier que vous souhaitez aussi approcher. Lorsqu’on est enfant ce qui est important c’est d’aller à la rencontre des autres, de continuer à rêver, à apprendre et surtout se dire que l’apprentissage ne se limite pas aux bancs de l’école : il faut continuellement se former car le monde est en constante évolution.  

Question 4 : Un autre conseil pour les jeunes filles qui hésitent à s'orienter dans une carrière scientifique ? 

Personnellement, le fait d’avoir fait un BAC scientifique m’a ouvert toutes les voies. La preuve en est que je me suis ensuite dirigée vers l’histoire de l’art, tout dépend de nos passions et de ce que l’on souhaite faire, mais l’orientation scientifique donne le choix, l’opportunité de pouvoir choisir.  

Gardons en tête également que ce sont les scientifiques, les chercheurs, les entrepreneurs qui construisent le monde de demain. Les nouvelles technologies aujourd’hui apportent beaucoup de réponses aux enjeux et défis de demain. Et c’est absolument essentiel que les femmes, qui représentent un peu plus de la moitié de la population, soit aussi bien représentées que les hommes dans les positions stratégiques des entreprises pour que l’on ait un impact dans les prises de décision.  

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